Le 30-08-2021
Par le Parti de la démondialisation
Tel un virus, le néolibéralisme produit des variants qui impactent la santé physique et mentale des individus tout comme la démocratie et les institutions. L’Union européenne est l'un de ceux-là, tout comme Macron est l'un de ses agents les plus pathogènes. Il est aussi l'un des plus contaminants.
Alerte : mutation du virus néolibéral !
La dernière mutation du néolibéralisme, le dernier variant, est une machine de guerre contre les peuples.
Contrairement à tous les dogmes établis et déclarations proclamées pendant des années, l’Union européenne engage désormais les États, sous prétexte de lutter contre la “pandémie”, à s’endetter toujours plus (et en France y compris sur le dos des organismes sociaux mutualisés que sont la Sécurité sociale et Pôle emploi). Le pacte de stabilité et de croissance, et donc, l’obligation imposée aux gouvernements de tendre vers un budget en équilibre, a été suspendu jusqu’en 2021. Mais à y regarder de plus près, le pseudo plan de relance de l’UE (qui nous “prête” notre propre argent à des coûts exorbitants !) ouvre la porte à l’obligation pour les États d’absorber les pertes du secteur privé dans leur budget, jusqu’à les annuler : les pertes du secteur privé (et la dette pour combler le déficit) doivent être absorbées, en tout ou partie, par les budgets publics. L’augmentation de la dette publique est devenue une caractéristique permanente des économies capitalistes et s’accompagnera de l’annulation de la dette privée comme ce fut le cas au bénéfice des banques lors de la crise financière de 2008.
Tous les variants néolibéraux nous injectent le même message génétiquement frelaté, le même vieux mantra : si les entreprises redémarrent, l’emploi reprendra. C’est faux. C’est un mensonge “les yeux dans les yeux” et une manipulation. Comme l’a dénoncé Oxfam (rapport intitulé « The profits pandemic »), en pleine pandémie mondiale, des dizaines de milliards de dollars de profits ont été distribués aux actionnaires par les grandes entreprises et les multinationales, au détriment du niveau d’emploi, de la qualité du travail, des activités de recherche et de développement, des technologies respectueuses du climat, de la conversion des processus de production, ainsi que du paiement d’une part équitable des taxes, qui génèrent les ressources publiques nécessaires aux États pour financer les services publics notamment.
Poison violent et coup d’Etat par étapes
Le virus néolibéral est un poison violent pour les peuples et ses divers variants ne sont que son adaptation à marche forcée aux différentes histoires nationales des pays de l’UE. La mainmise de l’UE néolibérale sur les peuples se fait selon la méthode du “coup d’État par étapes” : simplification, création d’infrastructures dédiées au libre échange (exemple le tunnel Lyon-Turin), paupérisation et division du monde du travail par la précarité et la flexibilité accrues, réformes structurelles, privatisations, socialisation des pertes par l’État et les institutions publiques, privatisation des bénéfices, soutien sans contreparties aux entreprises afin qu’elles deviennent toujours plus tentaculaires et plus mondialisées, soutien inconditionnel des banques pour les débarrasser de leurs « soucis » historiques et conforter leur position de domination…
Ce qui demeure est l’argumentaire néolibéral, martelé dans tous les pays : « Sortir le pays de l’immobilisme », « amorcer la reprise économique », « faire et mettre en œuvre les grandes réformes nécessaires au pays », « assurer l’employabilité », accélérer les « investissements », « redonner du souffle et des perspectives aux banques et aux entreprises », « se concentrer sur les jeunes » et leur avenir…
Le variant Macron porte la mort de la Nation et de la citoyenneté
Génétiquement créé par la finance internationale, Macron ne peut qu’agir en sa faveur et pour sa dispersion pandémique, par tous les variants possibles : repeinte du capitalisme en pseudo écologie, imposition des technologies et du numérique des GAFA, privatisation de la moindre source de profit possible, darwinisme social par les “réformes” sur l’indemnisation du chômage et les retraites, assèchement de la Sécurité sociale et des ex ASSEDIC, suppression “progressive” des libertés par décrets et lois, autoritarisme, surveillance de masse, morgue et mépris de classe, etc.
Le tout à grand renfort de propagande des médias, tous détenus par une poignée de milliardaires.
Il assure une santé de fer à la finance et aux multinationales
C’est pourquoi le MEDEF et Macron sont d’accord : les restructurations d’entreprises qui doivent se faire rapidement et sans aucune contrainte supposent des licenciements sans entrave et une flexibilité maximale du travail ; généraliser la 5G, vecteur de profit pour les entreprises mais sans interêt réel pour les citoyens ; « réformer » l’indemnisation du chômage aujourd’hui trop coûteuse pour les entreprises et qui ne contraint pas assez les salariés à accepter n’importe quel emploi sous payé ; « « réformer les retraites pour « économiser » des cotisations sociales et dominer les retraités par la paupérisation ; généraliser les contrats précaires et l’Ubérisation qui casse ce qui reste du droit du travail ; privatiser, plus vite, les transports ; privatiser (c’est trop lent !) les sources nationales d’énergie (entre autres, barrages hydroélectriques, nucléaire…) ; simplifier l’administration et les procédures (ça traîne…) en faveur des entreprises ; étendre plus rapidement l’économie 4.0 pour les profits ; réorienter le système éducatif en fonction des besoins des entreprises ; casser la République par la loi “4D” pour mettre les régions en concurrence, en tirer le maximum d’avantages, établir des lois et, demain, des fiscalités différentes, etc.
Bref, le variant Macron et ses produits dérivés labellisés macronisme sont porteurs de tous les bienfaits protéiniques assurant une santé de fer à la finance…
Le variant Macron ne doit pas être sous-estimé car il est le marqueur d’une accélération du néolibéralisme. Le macronisme, prétendument progressiste et environnementaliste, ne laisse aucune place à l’avenir des peuples et de l’humanité.
Macron, créature de la finance, des grandes banques et des multinationales, expose clairement et fièrement l’ADN de son variant : guérissons du Covid à coups de vaccins expérimentaux, guérissons la Terre en verdissant le capitalisme, rendons-nous compétitifs et innovants à coup de plans sociaux, acceptons tout pour que « l’économie » poursuive sa marche vers le profit, coupons les financements des entreprises publiques, procédons à une sélection en écartant « ceux qui ne sont rien » et alors viendra le temps béni de “LA” croissance…
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En résumé, ceux qui survivront à la sélection vivront… car eux seuls le méritent. Pas de place pour les « derniers de cordée », les rendus vulnérables et les marginalisés par l’épidémie macronienne.
Pour Macron les vaccins ont une triple fonction :
- justifier la casse du système public de santé en adaptant le nombre de malades à la capacité de l’hôpital public démantelé (le contraire d’un système public de santé et universel),
- relancer « l’économie » en accordant de plus en plus de libertés et de privilèges aux grandes entreprises (les commerçants et artisans, par exemple, en étant exclus),
- imposer de nouvelles restrictions aux libertés publiques pour discipliner le peuple et en particulier ses opposants.
Les mesures macronistes visent à façonner le peuple, à l’habituer à des privations de liberté et de droits d’expression collective pour renforcer son obéissance et sa servilité. Le but est de le diviser pour éviter toute action de masse et ainsi réduire les risques d’insurrection.
Et ce ne sont pas les guignolesques élections présidentielles de 2022 qui apporteront le moindre changement !
L’antidote existe, nous la connaissons
On le constate quotidiennement : le néolibéralisme, quel que soit le variant disséminé par les classes dominantes, est antinomique avec une société tournée vers la satisfaction des besoins des classes dominées.
Face à leur propre variant (qu’ils se nomment Merkel, Macron, Draghi, Mitsotakis, Sánchez, Orban, etc.), les peuples n’ont d’autre issue que de remettre en cause le régime politique qui les prive de souveraineté, de réfléchir à la société qu’ils désirent et de construire un rapport de classe qui leur soit favorable. L’impasse politique et sociale, quel que soit le lieu et le pays, serait de se contenter de luttes sectorielles. Elles ne serviront à rien. Sans un but commun et un programme concret partagé et viable, les manifestations tourneront en rond car elles seront ignorées par le pouvoir.
Toutes les classes dominées doivent donc élargir leur champ de vision et d’action, travailler le lien entre le citoyen, la Nation et l’internationalisme.
Les peuples, confrontés à une phase nouvelle du néolibéralisme, chacun avec son variant national, ont donc l’impérieuse nécessité de se regrouper autour d’une alternative nouvelle, inédite, pratique, collective, nationale et internationaliste.
Et puisqu’aucune victoire sectorielle n’entravera ni le système néolibéral — les dernières années l’ont cruellement démontré — ni aucun de ses variants car il est impossible d’arrêter un virus qui mute en continu, il est plus rationnel de concevoir un nouveau système d’immunité collective au néolibéralisme afin d’éradiquer l’intrus polluant et destructeur d’humanité.
Tel est l’ambitieux programme que le Pardem établit et soumettra prochainement au débat.
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