Université d’automne du Pardem – Calais les 9 et 10 novembre

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La Digue à Calais

 

Est-il utile de le dire ? Il y a péril en la demeure. Autrement dit la France et son peuple sont en situation de fragilité extrême face au mur néolibéral, à la pression de l’Union européenne sur le budget, au Premier ministre et au gouvernement illégitimes de Macron, lui-même sans foi ni loi qui use et abuse du pouvoir de président de la République. Face à l’offensive contre la démocratie, les droits sociaux, l’emploi, la Sécurité sociale, l’industrie, l’éducation nationale, l’environnement et la biodiversité, les agriculteurs comme les fonctionnaires... où sont les voies pour sortir du piège qui nous asphyxie et semble anesthésier une grande partie de la population ? 
À cela se conjuguent les conflits armés qui se multiplient et aggravent : Ukraine/Russie, Gaza, Liban notamment. Le canon qui gronde a toujours été un danger vital pour les peuples mais semble pour le moment ne créer que très peu de réaction populaire. Comme si la guerre là-bas ne nous toucherait pas. Illusion ! D’autant que la France n’a plus aucun pouvoir pour faire refluer les bellicistes. Ni son gouvernement bien sûr, ni le mouvement syndical, ni la gauche, muets volontaires ou bavards inaudibles. 
Pourtant la crise que traverse le capital mondialisé qui, à force d’accumuler les bénéfices et d’agir pour appauvrir les travailleurs, détruire les services publics et dominer à la schlague, commence à avoir bien du mal à trouver de nouvelles voies de développement très lucratifs. Évidemment il n’est pas à genoux. Il est juste un peu gêné aux entournures. Alors faire tourner les usines à canons, à missiles et à drones est une bénédiction pour le PIB et le rendement du capital. Surtout qu’il faudra bien reconstruire les infrastructures des pays victimes de la guerre. Déjà prêt à l’emploi, un plan d’appropriation des moyens de production, de privatisation, d'un accaparement des terres est dans les cartons pour l’Ukraine. Les multinationales se sont déjà réparti le gâteau, bien crémeux. 
Le temps est à l’orage et aux inondations qui frappent un peu partout. Là aussi, « vive la crise » comme le revendiquaient certains porte-paroles du capital dans les années quatre-vingts. Le capitalisme vert a le vent en poupe, alimenté, comme l’armement, par l’argent de l’UE, bien loin de la protection de la nature et de la qualité d’existence des populations touchées.
Du côté de ceux qu’on aurait pu attendre pour faire front contre le système qui ne s’enrichit que par la destruction, là encore l’illusion a fait long feu. Les « opposants de gauche » à Macron et aux cliques de droite et d’extrême droite ont éteint la lumière depuis quelques décennies. À peine reste-il une veilleuse pour ne pas sombrer totalement dans l’obscurité. Ils s’attachent au détail bien plus qu’aux questions de fond qui conduisent notre pays à n'être qu'un vassal d’une Union européenne sous dépendance étasunienne et dominée en interne par l’Allemagne et un euro aux mains de la Banque centrale européenne. Depuis 2008, avec l’adoption du Traité de Lisbonne par le Congrès en France, l’emprisonnement n’a pas de fin. Il est conçu pour être éternel, d’autant que trop rares sont les voix qui appellent à rompre avec sa tutelle. Nous ne sommes ainsi pas loin d’un unanimisme qui conduit, de fait, à la capitulation généralisée. Tous pro-UE, tous pro-euro, ils ont lâché la souveraineté de la France et liquidé celle du peuple.

L’Université d’automne du Pardem, qui se tient à Calais du 8 novembre au soir au 11 novembre, offre la possibilité à tous ceux qui veulent relever la tête, refusent de céder à la passivité faute de voir se dessiner un horizon « de jours heureux » de participer à un temps de réflexions et de débats qui se traduiront en actions pour les prochains mois. 
Le programme est conçu en deux parties : « L’emprise » et « la Libération ». Chacun peut y apporter sa pierre. Il n’est pas encore trop tard pour agir. Même si, vraiment, cela urge !

Soyez curieux : lisez le programme et apportez votre point de vue. Exprimer une pensée de rupture est le premier acte de résistance ! On en a tous et toutes besoin.
Inscrivez-vous dès maintenant pour participer au débat. C’est à Calais les 9 et 10 novembre et vous pouvez venir dès le 8 au soir !

Adresse : Auberge LA DIGUE  rue du Maréchal De Lattre De Tassigny - 62100 CALAIS - France

UNIVERSITÉ D’AUTOMNE DU PARDEM

9 et 10 novembre 2024 - Calais Arrivée possible le 8 avec dîner
Pour les personnes qui s'inscrivent en hébergement pensez à apporter vos serviettes de toilette

PROGRAMME

SAMEDI 9 NOVEMBRE :

9h00 Accueil

         L'EMPRISE

9h30 - 12h00 : Stopper le néolibéralisme triomphant

Situation politique et sociale après les Européennes, la dissolution de l’AN, les résultats des Législatives, les menaces de l’UE qui pèsent sur la France pour « déficit excessif », les conséquences sur le budget de la France, la fédéralisation de l’UE, les menaces de guerre.

Intervenants : Michèle Dessenne, présidente du Pardem, Jean-Michel Toulouse, membre du Bureau du Pardem, Joël Périchaud, secrétaire national chargé des relations internationales, Patrick Serres, membre du bureau du Pardem.

Débat avec la salle

12h00 - 13h25 : Déjeuner

13h30 - 15h00 : L’Union européenne contre la France

Qui vous parle du vrai bilan de l'Union européenne ? Depuis 1979, tous les cinq ans, des millions d'hommes et de femmes votent pour des eurodéputés. Vous donnez votre voix à des candidats dont vous ignorez presque tout, dont vous ne pouvez contrôler l'action parlementaire ou les révoquer s'ils ne tiennent pas leurs engagements. Passant au crible les décisions des eurodéputés, Jean-Loup Izambert met en exergue leurs conséquences désastreuses pour la France et les Français. Voici le bilan noir de l'Union européenne que ne vous fera aucun élu.

 Intervenant en visioconférence en direct et débat : Jean-Loup Izambert, journaliste indépendant, auteur de :  Les destructeurs: US imperium, la fin - un nouveau monde émerge (2023) et de Bilan noir : l’Union européenne contre la France (2024), publiés aux éditions Jean-Cyril Godefroy. Ouvrage à paraître à l'automne 2024 : Empêcher l'Europe, les États-Unis contre l'Europe, aux Editions Culture et Racines.

15h00 -16h30 : La fédéralisation de l’UE

C’est quoi, quelles conséquences pour la France et la souveraineté nationale et populaire.

Intervenants : Danielle Goussot, RPS-FIERS et un membre du Pardem.

17h00 - 18h45 : La guerre qui s’étend, sous la férule de L’OTAN et de l’UE

Intervenants : Joël Perichaud et un membre du PRCF

19h00 – 20h15 : Dîner

20H30 - 22H : Jean-Luc Mélenchon et la souveraineté

Intervenant : Edern de Barros,  maître de conférence, historien du droit.

DIMANCHE 10 NOVEMBRE

           LA LIBÉRATION

9h00 – 10h30 : Partis politiques : le rôle qu’ils devraient tenir

La mondialisation néolibérale en Occident prend une forme toujours plus liberticide, belliciste, et entreprend de défaire tous les derniers restes de l’État social. Il faut entreprendre au plus vite le projet politique de démanteler les institutions qui ont fait la force de cette nouvelle forme de capitalisme. Seul un parti politique national centré sur cet objectif est capable de le réaliser efficacement. Il est vrai que la confiance des Français dans les partis politiques est au plus bas. Mais les partis politique peuvent-ils remplir leur fonction dans une société non politique, dans une société moderne dont l’État n’est plus souverain ? Quelle est la fonction spécifique d’un parti politique ? Ce seront ces réflexions de base qui nous occuperont.

Intervenant : Gilles Amiel de Ménard, auteur de La démocratie sans l’État ? Histoire d’une impasse (2023) éditions L’Harmattan.

10h30 - 12h00 : Sortir de l’UE c’est possible !

Comment ?

Intervenants : PARDEM, PRCF, RPS-FIERS, Dynamique populaire constituante.

12h15 : Déjeuner

13h30 – 15h00 : Comment sortir de l’euro ?

Intervenant : Jacques Nikonoff, DPC

15h15 – 17h00 : Mener la bataille de la sortie de l’UE, de l’euro, de l’Otan pour rompre avec le néolibéralisme

Une campagne commune

Intervenants : PARDEM, PRCF, RPS-FIERS, Dynamique populaire constituante.

17h00 – 17h30 : Clôture de l’UA