Le 08-03-2019
par Michèle Dessenne, présidente du parti de la démondialisation
Macron, malhonnêteté intellectuelle
Qui peut croire que l’Elysée, Macron en tête, confond Union européenne et Europe ? Certes il vit sur une planète étrangère à l’immense majorité du peuple (et réciproquement) mais quand même la ficelle est grosse !
Au cas où le pékin lecteur de la tribune de celui qui se rêve en urgentiste de « l’Europe » n’aurait pas compris la grande mystification, un intertitre, bien gros, reprend la référence au continent européen. Bref, le texte, traduit en 24 langues, publié dans tous les pays de l'UE, nous trimballe de l’Union européenne (les 28 ou 27 pays selon que la Grande-Bretagne est sortie ou pas) aux 49 pays du continent européen. Le petit peuple qui, lui, sait calculer aura vite fait le compte 49 - 27 = 22 pays européens hors de l’UE. Et pas des moindres (la Russie par exemple qui compte 147 millions d’habitants sur une surface de 17 millions de km2)…
Même un collégien devrait savoir que le continent européen est plus vaste que l’Union européenne (bien que les manuels d’histoire et de géographie aiment à conter des fables en la matière).
Macron, l’embrouille
Passons sur les propositions aberrantes et mensongères du Macron aux dents longues qui se dessinerait bien un avenir européen faute de légitimité populaire en France : revoir les traités, mettre en place un bouclier social, réformer l’espace Schengen… Avec Macron ce n’est pas le nouveau monde, dont il s’est tant targué d’être le chantre, mais plutôt le retour vers le futur ! Vieilles lunes et formules usées jusqu’au trognon, il n’a pas enregistré dans sa petite tête qu’on n'attrape pas des mouches avec du vinaigre. Car les antiennes sur la paix, le social et « l’Europe » du progrès et de la démocratie, ont un goût amer de mensonges et de relents puants. Il n’y a plus que les mondialistes invertébrés qui peuvent plonger dans cette fange (j’ai bien écrit invertébrés et pas invétérés).
Macron, l'imposture politique
Mais la cerise sur la bouillie intellectuelle est bien l’imposture politique de ce Janus, de cette personnalité bipolaire (que ceux qui souffrent de cette maladie veuillent bien me pardonner), de ce marchand de soupe, de bonimenteur, dont le mépris pour la raison suinte à chaque mot. Sarkozy portait des talonnettes parce qu’il se trouvait trop petit. Macron souffre, lui, de son ego surdimentionné et de sa profonde conviction qu’il détient les clés d’un destin hors norme. L’espion venu des banques et des multinationales, le roitelet Ubu, se prend pour le traceur de voie, la voix de ce qu’il ose nommer la démocratie européenne. Encore une entourloupe. Quelle démocratie « européenne » ? Celle des institutions de l’UE qui n’ont que foutre de la démocratie puisqu’elles la bafouent à chaque seconde ou, mieux encore, l’ignorent en imposant directives et traités aux 500 millions de personnes vivant dans les pays de l’UE sans qu’ils aient leur mot à dire !
L’art d’utiliser des mots qui signifient le contraire de ce qu’ils disent n’est certes pas né de la plume des plumes macroniennes. On nous l’a fait depuis des décennies. Mais pousser le vice et l’impudence de prôner une souveraineté européenne remplaçant, au nom du bien commun, la souveraineté nationale frise le ridicule. Car même les plus camés aux étoiles de l’UE et à son bleu marial n’osent pas pousser le bouchon aussi loin. En fait, Macron est un décomplexé du verbe. Il chope un gobelet, il y jette quelques mots magiques dont il pense qu’ils peuvent faire recette, il agite, il retourne le gobelet. Les mots tombent, Macron y ajoute quelques locutions, une épithète ou deux, un brin d’effet de manche et une tonne de dramatisation au prétexte de contrer les « nationalistes » (entendez ceux qui sont opposés à l’Union européenne) et hop voilà. La tribune est livrée aux bons peuples dont Macron croit qu’ils pourront dépasser ce qu’il pense être leur égoïsme naturel, un nationalisme petit bras, pour épouser la grande cause européenne. Faisant fi de l’histoire de chaque pays, de chaque peuple, de leur souveraineté.
Une fois encore Macron nous prend pour des incultes, des illettrés, des demeurés, des retardés mentaux, des abrutis, des mous du genou, des gelés du bulbe ! Quand nous disons nous, précisons que cela concerne tous les habitants de tous les pays de l’Union européenne. Quelle prétention. Quelle mégalomanie !
On en a soupé des gamelles de mots tordus. On est dans le réel. Les pieds dans la glaise, le cambouis ou sur le carrelage des grandes surfaces, la moquette rase des couloirs des bureaux… On traîne nos guêtres fièrement sur le bitume des rues, des routes et des ronds-points, dans les courants d’air frais des manifestations où flottent nos drapeaux tricolores flirtant avec nos gilets jaunes.
Ne rêve pas adepte des mots tordus : tu ne rattraperas pas le bide du grand débat national par une chevauchée fantastique européenne. D’ailleurs même tes amis de la Commission européenne ont l’air vexé que tu proclames ainsi l’urgence de la « Renaissance européenne ».
L’Union européenne supranationale des marchés serait en danger ? Tant mieux ! Elle laissera la place à la coopération entre les nations et les peuples sur une base de réciprocité et de d’équité !
Il n’y a rien à sauver dans l’Union européenne ! Tout est pourri, ranci. C’est une tumeur maligne qui métastase les nations. L’euro est un abcès purulent au service de l’Allemagne. En réalité quels que soient les résultats des élections européennes, rien ne changera. Ou alors en pire ! Pire pour nous les gens du quotidien, les travailleurs, salariés ou non, artisans, auto-entrepreneurs, chômeurs et précaires, agriculteurs, retraités et étudiants. Tant que nous serons sous le joug des traités de la bien mal nommée Europe, nous mordrons la poussière. Car il ne peut exister de « juste concurrence » que vous faites mine d'appeler de vos voeux (hypocritement d’ailleurs). Il n’y a que la rapacité du marché, du libre-échange, de la mondialisation qui écrase les peuples, chacun d’entre nous qui sommes du camp des dominés. L’UE nous a raflé notre souveraineté monétaire, nationale, populaire, alimentaire, énergétique. Elle broie les droits sociaux, elle écrase les salaires, elle génère du chômage, de la précarité. Elle nous prive d’avenir en nous condamnant à la fatalité libre-échangiste. Et vous voudriez que tels des moutons nous alliions en rangs serrés voter pour nos bourreaux ? Votre cause n’est pas la nôtre. Elle est celle de nos adversaires les plus féroces. qu’on les nomme capitalistes, néolibéraux, oligarchie, élites, bureaucratie, experts en plumes ou en poils. Pilleurs de nations, d’environnement, voleurs et profiteurs : l’Union européenne leur appartient. Ils l’ont fait naître dans leurs cerveaux de malades avides de fric et par leurs calculs machiavéliques. Depuis 50 ans on n’en peut plus d’en souffrir et c’est de pire en pire.
Donc ce sera non. Non comme en 2005. Non à vos numéros de mauvais clowns grotesques. Non à vous, Macron, guignol absolu, façonné par les mains de la finance internationale.
Le 26 mai, on dit NON à l’UE. Non au Parlement européen, la danseuse de l’UE. Non aux élections bidons. Non à la propagande qui cherche à faire confondre l’UE et l’Europe, la souveraineté et le nationalisme ethnique.
Le 26 mai, on ne joue pas dans votre cour. On s’abstient. On boycotte. Tous ceux qui veulent faire croire que voter pour leurs candidats donnerait des chances au changement mentent, une fois de plus. Dans 5 ans ils referont le même numéro de claquettes pour tenter de nous convaincre d’adhérer à la « construction européenne » ou encore prétendre que les députés européens peuvent infléchir les politiques de l’UE en allant voter. Amnésiques de l’histoire circulez ! Que vous soyez de gauche, de droite, du centre ou des « extrêmes » de tous bords prenez date. Vous ne serez que de serviles esclaves, des collabo au service des intérêts des puissants. !
Macron vous aura bien eus ! Mais c’est le peuple qui continuera de payer la note !
Jusqu’au jour où nous sortirons de l’UE, parce que le peuple l’aura décidé !
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