Macron, bouffon national n°1

Par le Parti de la démondialisation

Le 23 janvier 2019

FluteMacron

Il se voulait le héraut de l’Union européenne, il est devenu le bouffon national !

Précisons d’abord les définitions (cf. Larousse)

Qu’est-ce qu’un héraut ? En Grèce et à Rome, messager chargé de porter les ordres du prince, de faire les annonces dans les assemblées et de déclarer la guerre.

Qu’est-ce qu’un bouffon ? Personnage ridicule, auquel sa conduite faite perdre toute considération.

Adoubé par des multinationales et la finance, il a conquis la présidence de la République par effraction en surfant sur la décomposition des grands partis politiques et par le numéro de claquettes désormais rituel « sauvons la démocratie face au danger de l’extrême-droite ». Héraut de l’Union eropéenne il nous a imposé l’hymne de l’UE lors de son investiture, nous a gavé de déclarations sur la souveraineté européenne. Il s’est épris d’Angela, a préparé en loucedé un nouveau traité de coopération et d'intégration franco-allemand, signé le 22 janvier. Il fut et reste le messager ambitieux et prétentieux « du prince », c’est-à-dire des recommandations de la Commission européenne pour encore plus et mieux inféoder la France en réformant tous azimuts sans coup férir. Il mène avec constance la guerre contre le peuple de France.

En France, Macron s’est pris pour le roi pendant près de 18 mois, liquidant une grande partie du droit du travail, le statut public de la SNCF, augmentant la CSG pour les retraités, etc. A toute vitesse, Macron-messager de l'UE brade le pays et ses citoyens. Il faut dire que la mission qui lui a été confiée ne souffre pas de retard. Depuis le temps que les néolibéraux rêvent de tordre le cou aux avancées sociales du Programme du Conseil national de la Résistance (CNR), ils exigent du résultat net et tout de suite. Mieux et plus vite que Sarkozy et Hollande qui n’ont pas été complètement à la hauteur de leurs espérances.

 

Mais bang ! L’imprévu !

Voilà que la « France d’en bas », les classes moyennes paupérisées, les Français en colère, les méprisés, les déclassés, et tout d’abord les gens des « régions », sortent le gilet jaune de la bagnole et envahissent les rues, les ronds-points, mettant le bousin dans l’agenda du roitelet européiste et de sa cour de parlementaires. Le calendrier de l’Assemblée nationale est bouleversé. Reportées les réformes pourries des retraites, de l’assurance chômage, de la Constitution. En quelques semaines l’auréolé des étoiles du drapeau européen est devenu le bouffon de la France ! Démission, dissolution, dégage, scandent les Gilets jaunes en même temps qu’ils revendiquent égalité sociale, fiscale et démocratie. Son « en même temps » qui se résume à « rien pour le peuple, tout pour les puissants, les élites et les riches » est percé à jour.

Affublé du sobriquet « président des riches », le jeune premier, nouvel espoir de l’Union européenne qui a avait bien besoin d’une figure aimable pour faire aimer son insupportable institution supranationale, est devenu un tocard (1) ! Il a présenté au monde une image révolutionnaire des Français et fait la démonstration de son incapacité à dompter le peuple. Il a beau envoyer les troupes de policiers et de gendarmes, armées jusqu’aux dents contre les « sans dents » (héritage de Hollande), la « meute populaire » qu’il qualifie de « haineuse » est toujours déterminée. Oups ! Ça refroidit sans doute ceux qui ont soutenu leur jeune poulain avec passion ! Même s’il cire les pompes des grands patrons de multinationales étrangères reçus dans le faste versaillais qui disent continuer à faire confiance à la France (sic), les élites de Davos semblent plus tiédasses. Ce qui le sauve pour le moment c’est sans doute la stabilité des marchés financiers, mais pour combien de temps ?

A l’Eurovision, Macron, qui chante en anglais, ne fera-t-il qu’un tour avant de retomber dans l’anonymat ? Retournera-t-il à ses amours bancaires, fera-t-il des tournées minables mais bien rémunérées avec Sarkozy pour conseiller de grands argentiers ? Ou croit-il pouvoir rebondir avec sa promo du « grand débat national » où il joue de la flûte en prévision d’un nouvel album qui fera le buzz ? Rien n’est encore joué.

 

Grand débat national : le bouffon se met en scène

Car venons-en à ce fameux débat national copié-collé de sa campagne présidentielle. Sur le mode hypnotique « Aie confiance »« Viens débattre petit Gilet jaune, nous allons t'écouter » (car jusqu’alors Macron (désormais surnommé Micron) n’aurait rien compris à leurs revendications). J’organise tout bien avec mes amis du gouvernement, je m’attache les maires de France (sur lesquels je m'étais depuis 18 mois essuyé les pieds). Les élus locaux seront mes relais dans le pays. Je les briefe en zone rurale, bien à l’abri des brailleurs de la rue. Je mouille la chemise, debout pendant des heures, manches retroussées, sourire automatique, calme et paternel malgré mon jeune âge. (J’ai beaucoup répété devant la glace de ma salle de bain pour tenir le rôle de manière crédible). Une fois l’opération bien médiatisée, galvanisé par mes performances saluées par mes médias préférées, je passe à la suite. Entrez dans les salles municipales, Mesdames et Messieurs ! Parlez, Français ! Transmettez, gentils maires ! Je me charge du reste. Je ramasse les copies, je note, je trie entre le bon et le mauvais, puis mon gouvernement et mes chers députés LREM décideront (sous mon contrôle cela va de soi). Attention, je vous aurai prévenus : je ne changerai rien à mes orientations politiques. Mais de grâce, déclarez la trêve, cessez de manifester puisque je vous ai dit que je vous ai entendu ! Dialoguons entre adultes consentants !

Franchement, il y croyait vraiment Macron le petit ? Il nous prenait pour des niais à ce point ? Un petit tour de fausse démocratie participative sur le modèle « choisis là où tu veux qu’on installe le banc dans ta ville » qui fait florès depuis ces dernières années ? Mais attention pas touche au grisbi, c’est-à-dire au budget de la France sous contrôle de l’Union européenne. Si c’est nécessaire, on augmentera ceci en diminuant cela. Le cela c’est d’abord et surtout les services publics qu’il faut à tout prix « dégraisser », les retraites qu’il faut diminuer, les indemnités de chômage qu’il faut alléger, les hôpitaux qu’il faut encore et encore priver de ressources. Bref les Français débatteurs sont d’emblée informés : pour satisfaire à certaines de leurs revendications il faudra supprimer des moyens ailleurs c’est-à-dire à eux-mêmes ! Le cynisme est poussé à son paroxysme !

 

Nouvel imprévu : le Gilet jaune résiste à l’hypnose !

Alors évidemment cela ne prend pas. Le Gilet jaune résiste à l’hypnose, il porte son regard ailleurs, plus loin. Il veut scier les piliers du système lui-même. Mazette ! Malgré BFM et consorts les Gilets jaunes (et la majorité des Français qui les soutient toujours) n’ont pas un petit pois dans le crâne. Malgré les chants d’amour sur des airs de flûte enchantée alternant avec quelques gnons de préférence dans la tête à coups de LBD, les Gilets jaunes tiennent tête au président qu’ils qualifient de casseur. Oui, Il casse le pays, les droits sociaux, accélère la destruction de la souveraineté nationale, fait casser du manifestant sans vergogne, piétine la République.

Avec sa lettre pitoyable (tiens au fait l’avez-vous reçue dans votre boîte à lettre ?), Macron nous insulte. Il insulte le mouvement des Gilets jaunes. Il insulte chacun d’entre nous, citoyen de notre pays, parce qu’il nous prend pour des perdreaux de l’année, des naïfs, des bras cassés, des décervelés. Il est vrai que cela lui vient de loin ce mépris. Il l’a acquis en faisant ses classes et le cultive avec soin d’autant que son cerveau n’est pas plastique, plutôt du genre préprogrammé verrouillé.

Mais attention roitelet. Tu te trompes. Il est révolu le temps où l’enfumage des politicards vendus au système qui nous exploite réussissait à nous faire baisser les yeux, à générer du trouble dans nos idées, nos convictions, à nous faire taire. Bad point pour toi, tout le monde a compris que tu refuses de changer de cap. Les Gilets jaunes ne rentrant pas « at home » tu auras bien du mal à le garder ton cap ! D’ailleurs es-tu à la barre d’un bateau assez robuste et agile pour affronter le gros temps ? Car, désormais, tu navigues en eaux profondes, en haute mer, dans les remous populaires, bien loin des marina luxueuses que tu avais l’habitude de fréquenter. Qu’il est bon de te voir ainsi ballotté par les flots et le souffle des Gilets jaunes ! Malgré les apparences (souvent trompeuses comme on le sait), ton frêle youyou prend l’eau de toutes parts. Au début, dans cette situation précaire, on croit toujours possible de colmater les fuites mais c’est souvent peine perdue. D’ici que se produise ton naufrage prévisible tu auras des nausées. Le mal de mer va te saisir. La peur de sombrer va t’envahir. Et tu auras beau jeter ta lettre à la mer dans une bouteille aux couleurs de LREM et de l’Union européenne, tôt ou tard elle se fracassera sur les récifs de la révolte du peuple qui ne te portera évidemment pas secours !

 

Monsieur Macron, vous n’êtes déjà plus vraiment chef d’Etat mais bouffon n°1 du pays.

Quelles que soient vos gesticulations, vos jérémiades et même votre acharnement à réprimer violemment les manifestations, vous ne convaincrez plus personne de votre « bonne foi » ni de la légitimité de votre politique. Même les sondages qui vous sont les plus favorables affichent que 72% des Français n’ont plus confiance en vous. Votre sourire est devenu grimace. Vous avez grandement perdu en séduction et vous allez vieillir prématurément. Qui s’en plaindra, exception faite de ceux qui vous ont soutenu et que nous combattons et continuerons de combattre !

Alors le débat national, vous avez compris où il se tient : dans la rue, dans les assemblées citoyennes, dans les groupes de Gilets jaunes, là où on construit l’avenir, vraiment, aux couleurs de Liberté Egalité Fraternité !

 

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(1) Définitions de tocard :

Cheval de course qui semble n'avoir aucune chance de gagner.

Personne sans capacités ni compétence.

Fauve dangereux dont on ne peut prévoir les réactions.

Pour en savoir plus :

http://pardem.org/actualite/luttes/833-refusons-le-dogme-de-l-ouverture-a-la-concurrence

http://pardem.org/actualite/luttes/914-les-gilets-jaunes-et-l-union-europeenne

http://pardem.org/actualite/788-pour-le-service-public-ferroviaire-contre-l-union-europeenne

http://pardem.org/le-parti/le-programme-du-pardem/739-fiche-5-pour-la-souverainete-politique-diplomatique-et-militaire

http://pardem.org/le-parti/campagnes/europeennes-2019/891-signez-l-appel-au-boycott-citoyen-des-elections-europeennes

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