Le 06-05-2017
Le 9 juillet 2016, les dirigeants des pays de l'OTAN avaient pris un ensemble de mesures « visant à projeter la stabilité au-delà des frontières de l’Alliance ».
M. Stoltenberg, Secrétaire Général de l’OTAN avait évoqué la création d'un « centre de fusionnement du renseignement » situé en Tunisie ainsi que « le soutien aux forces d'opérations spéciales tunisiennes ».
Cette déclaration avait créé un tollé en Tunisie, obligeant les autorités à nier rapidement et l'OTAN, à changer sa communication en indiquant n'avoir qu'un rôle « consultatif ».
Coopération importante entre la Tunisie et l'OTAN
La Tunisie, qui a adhéré au Dialogue méditerranéen de l’OTAN en 1994, est un partenaire de longue date de l’ « Alliance ».
En 2015, la Tunisie est devenue un pays « allié majeur non membre de l'OTAN », lui permettant d'avoir accès à une coopération militaire renforcée avec les Etats-Unis, notamment dans le développement et l'achat d'armements.
Ces dernières années, des navires OTAN ont régulièrement fait escale dans des ports en Tunisie et, à plusieurs reprises, la marine tunisienne et les forces navales de divers pays de l’OTAN ont mené des exercices conjoints.
L'achèvement du centre du renseignement est une étape supplémentaire dans la coopération entre la Tunisie et l'OTAN mais surtout dans la présence de cette dernière dans la région.
Les autorités tunisiennes nient que ce centre sera une base opérationnelle de l'OTAN… mais des questions se posent: Quid du commandement de ce centre? Qui en aura le contrôle effectif? Servira-t-il aussi d'unité de renseignement à l'OTAN?
Selon le site The New Arab, après l'annonce faite en juillet dernier par l'OTAN, les rencontres se sont multipliées entre des membres du gouvernement tunisien (Farhat Horchani ministre de la Défense, Ismail Fathalli chef d'état-major de l'armée) et des représentants de l'OTAN (Jonathan Parish, sous-secrétaire général adjoint, Jens Stoltenberg, Secrétaire Général et Alejandro Alvargonzález, secrétaire général adjoint chargé des affaires politiques et de la politique de sécurité) en marge de négociations pour la création du nouveau centre du renseignement centralisé.
Selon les documents que le média a eu à sa disposition, ce centre du renseignement sera divisé en plusieurs sections, chacune chargée d'un travail de collecte de renseignements bien distinct:
- section "Intelligence géographique", composée de trois départements et chargée de fournir des données topographiques, météorologiques et de transports pour aider aux interventions militaires.
- section "Intelligence technologique" qui accueillera des unités scientifiques spécialisées en électronique, en télécommunications, en guidage de missiles ainsi qu'en attaques biologiques, chimiques et atomiques.
- section "Intelligence tactique" chargée de la collecte d'informations sur les forces ennemies dans différentes régions et surtout celles des groupes terroristes.
- section "Intelligence stratégique" qui a aussi pour but la collecte et le rassemblement d'informations militaires et sécuritaires, de les analyser, et de les diffuser aux organes étatiques concernés.
- section "Intelligence préventive", chargée du contre-espionnage et des activités de renseignement étranger en Tunisie.
Et enfin deux sections, l'une "Politique" et l'autre "Économique" axées sur les activités politiques, commerciales et financières des acteurs économiques influents à travers le pays.
Le prochain méfait de cette organisation terroriste qu’est l’OTAN ne devrait pas tarder, il est urgent d’en sortir !
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