Aux Pays-bas, Geert Wilders (PVV) a bien joué son rôle

Pari réussi pour la droite antisociale néerlandaise se faire réélire en se servant de Geert Wilders et du PVV comme « repoussoir » pour les électeurs

 

Les élections législatives se sont tenues aux Pays-Bas le 14 mars 2017 avec une participation très élevée de 80%.  

 

Pendant des mois, les sondeurs avaient donné le PVV de Geert Wilders gagnant. Cette information, destinée à générer la peur, avait été largement relayée par tous les médias européens.

 

Mais la seule leçon retenue par ces médias européens au soir du 14 mars dernier est que la poussée du parti raciste et xénophobe (PVV) de Geert Wilders, a été « contenue » ne passant que de 10% à 13%.

 

Le parti du premier ministre libéral-conservateur, Mark Rutte (VVD) est arrivé en tête, malgré une perte de 5 points (de 26 à 21%), et semble pouvoir rester aux affaires avec le parti chrétien-démocrate et un parti de centre gauche (les deux progressent de 16 à 24%).

 

Le Parti du Travail (social-démocrate) s’effondre (de 25 à 6%), après une législature de coalition avec la droite, notamment au profit du parti vaguement écologiste et de gauche

 

« Groenlinks » qui passe de 2 à 9%). Il est vrai que son jeune leader a été mis très en avant pendant la campagne. Il se réclame à la fois du président Kennedy et de l’Union européenne…

 

Le Parti socialiste, qui se place à gauche du Parti du Travail, a légèrement reculé (10 à 9%).  

 

Faut-il voir quelques correspondances avec la situation française ? L’extrême-droite néerlandaise a bien joué son rôle de repoussoir et malgré le mécontentement populaire, les artisans d’une politique antisociale finissent par être confortés et se droitisent encore. L’interdiction des meetings en présence de ministres turcs (pour le référendum en Turquie), à la veille du scrutin, a attisé, aux yeux des électeurs, la concurrence entre droite et extrême-droite sur le sujet de l’immigration.

 

Mais Wilders et de Rutte étaient membres du même parti ; le VVD et ces dernières années, les hommes de Wilders ont souvent voté avec les Libéraux. Les deux partis ont beaucoup de points communs. Il n’y a que sur le thème des demandeurs d’asile que Wilders a réussi à entraîner Rutte plus à droite.

 

Le succès, relatif, du PVV est lié à l’aggravation de la situation du peuple néerlandais : ces dernières années, les coupes dans les prestations sociales ont atteint un montant de 50 milliards d’euros.

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