L’OTAN livre des armes aux frontières de la Russie

Après les manoeuvres de grande envergure (exercice Anaconda) en Pologne en juin dernier (31 000 militaires de 24 pays pendant 10 jours), l’OTAN continue d’augmenter ses capacités militaires et  rouvre ses sites de stockage datant de la guerre froide.

Le premier d’entre eux se trouve à Eygelshoven (Pays-Bas - frontière belgo-allemande) où Washington doit « stocker » 1600 chars.

Ce site a été ouvert en 1985, lors de la guerre froide et devait permettre aux troupes américaines de répondre plus rapidement en cas d'attaque soviétique

Des chars Abrams, des véhicules Bradley et de l’artillerie Paladin arriveront aux Pays-Bas dans le cadre d’un plan, approuvé par le Congrès américain, d’augmentation des capacités militaires de l’OTAN en Europe. Des sites de stockage doivent être également rouverts en Pologne, en Belgique et en Allemagne.

 

Le National Defense Authorization Act adopté par le Congrès le 8 décembre (pas encore signé par B.Obama) prévoit un plan de dépense de 3,4 milliards de dollars pour le renforcement de la défense européenne afin de « rassurer » les pays baltes et la Pologne alarmés par la crise en Ukraine et qui craignent une «agression russe».

En attendant, le ministre polonais de la Défense, Antoni Macierewicz, a annoncé le 14 décembre que 4 000 militaires américains seraient déployés dans la ville polonaise de Zagan en janvier.

Déjà, en novembre dernier, Washington avait envoyé 600 conteneurs de munitions en Allemagne ; la plus grande livraison en plus de 20 ans.

La Russie a prévenu l’Alliance à plusieurs reprises du fait que ces manœuvres agressives à proximité du territoire russe pourraient porter atteinte à la sécurité régionale. «Les exercices de l’OTAN modifient l’essence de la sécurité militaire dans les régions voisines de la frontière russe», a déclaré en octobre dernier Alexandre Grouchko le représentant russe auprès de l’OTAN.