Meeting Boycott du 1er juin 2024

À la suite du rassemblement sur la place de la Bastille organisé en commun par le Pardem, le PRCF, la JRCF, RPS-FIER et la Dynamique populaire constituante, une réunion publique a eu lieu à Paris XIe.

La vidéo vous présente les intervenions de :  
•    Danièle Goussot pour le RPS-FIER
•    Jacques Nikonoff pour la DPC
•    Salva, Gilet jaune constituant
•    Michèle Dessenne pour le Pardem
•    Fadi Kassem pour le PRCF
Elle se conclut par la déclaration commune des organisations pour l’après scrutin des européennes.

 

Déclaration commune des organisations appelant au boycott de ʺl’électionʺ européenne.

Citoyens, citoyennes, camarades,

Vous l’aurez sans doute compris à travers les interventions de ce soir et celles d’il y a quelques heures à la place de la Bastille  : nous n’avons pas l’intention de rester l’arme au pied face au désastre que notre pays et son peuple subissent.

Notre rassemblement en faveur du boycott de la pseudo élection européenne est l’expression de notre détermination à combattre, côte à côte et ensemble, en faveur de la sortie de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN. C'est la seule voie utile et réaliste pour se libérer de l’emprise du néolibéralisme sur la société et sur chacun d’entre nous.

Nous refusons d’être inféodés à une structure supranationale qui emprisonne les nations et les peuples. Nous refusons d’être les complices d’un système pas seule-ment antidémocratique mais véritablement dictatorial, qui broie les individus, prive le peuple de France, de même que chacun des peuples des pays inféodés à l’Union européenne, de sa souveraineté, celle-là même qu’il a arrachée par la Révolution française et toutes les luttes sociales et politiques émancipatrices.

Nous nous opposons à toute délégation de pouvoir à une caste mondialiste qui écrase les individus, qui tient les rênes de notre légitime pouvoir de citoyens.

Nous ne plierons pas face à tous ceux qui manient la langue du renoncement et de l’obéissance servile. La mondialisation capitaliste n’est pas une fatalité. L’Union européenne n’est pas immortelle : elle n’est qu’un « machin » concocté par les classes possédantes et dirigeantes et servi par la poignée de technocrates à la botte de Bruxelles, de Berlin, de Washington et des multinationales.

Nous ne sommes ni des fous ni de doux rêveurs. Nous savons, parce que l’histoire l’a démontré à de multiples reprises, que lorsque un peuple est déterminé à prendre sa destinée en main, il peut vaincre le pire ennemi.

Nous ne baisserons jamais la garde face aux chantres de la guerre, eux qui la déclarent sans jamais la subir dans leur chair. La paix, l’amie des peuples, n’est certes jamais une évidence, la construire est aussi un combat.

Nous voulons regarder l’avenir pour ce qu’il risque d’être si aucune résistance populaire ne s’oppose aux actions et aux projets funestes des destructeurs patentés capitalistes et va-t-en guerre.

Au-delà des intérêts particuliers, de ceux de nos organisations respectives, dans leurs particularités et diversités, nous voulons regarder l’avenir comme il devrait se construire avec ceux qui font la vie de la nation, les hommes et les femmes qui produisent des biens, des services, qui apprennent, qui transmettent et partagent pour donner sens au travail, au commun. Celles et ceux, de tous âges, jeunes et vieux, qui ont au cœur et à l’esprit la volonté de bâtir une société humaine fondée sur la justice, la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité et le respect de la biodiversité.
Le peuple français, par son histoire émancipatrice, peut montrer la voie comme il l'a fait en 2005, comme il l'a fait de nombreuses fois. Il peut se lever à nouveau pour refuser qu’un Etat fédéral européen ne fasse disparaître la France.
A l’issue de notre campagne commune pour le boycott, après le 9 juin, nous construirons les conditions de la coopération entre nos organisations et avec tous ceux qui voudront partager l’ambition collective de libérer la France et son peuple du joug d’un occupant qui se prétend libérateur ! Pour aller vers une démocratie réelle et le progrès social qui sont consubstantiels.

Cette conclusion n’est donc pas une fin mais une voie ouverte vers une nouvelle étape.