Tous ensemble jusqu’au retrait !

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Banderole unitaire

 

Pour l’heure, les tentatives de la macronie pour diviser l’intersyndicale ont échoué. Pourtant l’exécutif multiplie les coups de force et les manœuvres de diversion :  de la répression brutale des manifestants aux annonces surréalistes, rien ne sera épargné au peuple français. En effet, Macron se prenant pour un nouveau prophète fendant les flots de la mer rouge, annonce un “plan eau” dont le seul résultat, déjà annoncé par le journal patronal Les Échos du 3 avril, sera une augmentation des factures pour les citoyens. Il annonce aussi le lancement du chantier d’un nouveau porte-avion pour un montant de 10 milliards d’euros… Pile poil le montant du déficit présumé des caisses de retraite avancé par le gouvernement.
La macronie est prête à tout pour parler d’autre chose que des retraites… quitte à envoyer Mme Schiappa poser dans Playboy sous prétexte de la “cause des femmes” pendant que Mme Borne invitait l’intersyndicale à deviser sur la pluie et le beau temps.

Car le seul objectif de la macronie est d’imposer sa réforme par tous les moyens et de gagner du temps. En effet, le rejet massif de plus de 70% des français de la réforme des retraites ne faiblit pas et montre à la fois, la nature anti-populaire de la macronie et anti-démocratique de la Constitution de la Ve République. L’immense majorité des citoyens a parfaitement compris la démonstration : l’utilisation successive et répétée des articles : 44-3 (procédure de « vote bloqué », qui permet au Gouvernement d'accélérer la discussion, notamment pour contrer l'opposition parlementaire), 47-1 (qui permet au gouvernement de couper court aux débats à l’Assemblée nationale et de limiter les discussions au Sénat avant l’intervention d’une commission mixte), et 49-3 (qui permet au  Premier ministre d'engager la responsabilité du Gouvernement devant l'Assemblée nationale sur le vote d'un texte. Dans le cas d’un vote favorable, le texte est considéré comme adopté). Si ces procédures sont  légales, elles ne sont absolument pas légitimes.

Car au-delà des mensonges répétés quant aux causes du déficit supposé des régimes de retraites par répartition, c’est l’obéissance absolue aux diktats de la Commission européenne, appelés “recommandations” des Grandes orientations de politiques économiques (GOPE),qu’il s’agit. Et peu importe pour l’europiomane Macron si la vassalisation de la France conduit notre pays à une crise de régime et à une crise démocratique. Imposer la loi du capital est plus important pour Macron et les siens que la démocratie et la justice sociale. Alors, aujourd’hui comme naguère, chaque citoyen est devant le choix maintes fois posé : Choisis ton camp camarade !

Pour le Pardem, ce choix est fait depuis longtemps et vient d’être réaffirmé par son dernier Congrès tenu les 25 et 26 mars derniers. Le Pardem est résolument aux côtés des classes dominées par le patronat, la finance et ses représentants néolibéraux européistes. Il appelle toutes les organisations et les partis prêts à s’engager pour cette cause commune : la construction d’un rapport de forces, pour la souveraineté, la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité. Il appelle à soutenir et à participer aux manifestations organisées par l’intersyndicale et à toutes les actions décidées par les citoyens pour contraindre Macron et ses sbires à retirer leur réforme des retraites. Parallèlement, le Pardem appelle aussi toutes les organisations qui veulent en finir avec le néolibéralisme dont l’Union européenne est le pilier stratégique, pour trouver les voies d’une coopération fructueuse. Mais il ne prône pas une action limitée aux discussions de sommet ni à des alliances électorales de court terme. Le Pardem vise la création d’un espace commun de réflexions et d’actions dans l’esprit du Conseil national de la Résistance de 1943.
Il vise à agir avec le peuple pour la reconquête de son pouvoir constituant (pouvoir d’élaborer ses institutions politiques) afin de bâtir une République démocratique, laïque et sociale.
À cet égard, l'impulsion pour créer des comités locaux constituants donnera une dimension concrète et opérationnelle à cette ambition.
L’heure n’est donc plus à pinailler sur les détails et les divergences. Créer un nouveau rapport de forces favorable à un changement de système est une urgence.
Certes ce combat est ambitieux et le chemin difficile. Mais existe-t-il un autre choix, sauf celui de la reddition ? Or jamais le Pardem ne capitulera dans la guerre de classes que nous impose le capitalisme !

Alors, tous ensemble pour la souveraineté, la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité !