La Grèce vache à lait de l'Allemagne et jackpot pour Fraport

 

 

Communiqué du Pardem

 21 novembre 2017

Dans un article d’octobre 2016 : Grèce : « Et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne » nous dénoncions la vente de 14 aéroports grecs à la société allemande Fraport par A. Tsipras ainsi que l’arnaque Juncker-FRAPORT

Un an plus tard, le journal économique allemand Handelsblatt révèle les superprofits que réalise la société Fraport grâce à ces 14 aéroports qui lui ont été concédés dans le cadre d’un accord de type colonial. Merci Tsipras !

Sous le titre « La Grèce devient une source de revenus (pour l’Allemagne) », Handelsblatt souligne que les profits ont dépassé les prévisions les plus optimistes des experts. En effet, Fraport Greece a rapporté au groupe 181,4 millions d’euros et sur des 9 premiers mois de 2017, les recettes du groupe ( 2,23 milliards d’euros) ont augmenté de 13,7%.

Selon un communiqué du groupe, les recettes des activités extérieures (dont font partie les 14 aéroports grecs) ont augmenté de 51,2% et se sont montées à 631 millions d’euros. Malgré des coûts en hausse, les revenus avant prélèvement fiscal des activités extérieures de Fraport ont augmenté de 77,8 et ont atteint 280,1 millions d’euros.

Plus précisément, Fraport Greece a bénéficié de revenus de l’ordre de 1,06 milliard avant impôt et un résultat de 29 millions d’euros. Ces résultats de Fraport Greece ont conduit à une augmentation importante des flux de trésorerie liés au fonctionnement du groupe, avec une augmentation de 25,1% sur les libres flux qui sont passés à 3,8 milliards.

La fréquentation des 14 aéroports grecs a augmenté de 9,7% au cours du 3e trimestre 2017 (14,2 millions de passagers), pour les 9 premiers mois de l’année, l’augmentation a été de 10,5% (23,9 millions de passagers).

Pour l’année 2017, le groupe prévoit, en incluant les aéroports grecs, des recettes de 2,9 milliards d’euros et des revenus avant impôt de 980 millions à 1 milliard d’euros. Il prévoit une augmentation de la fréquentation des 14 aéroports grecs de 10%.

La vente des aéroports grecs à Fraport est une arnaque non seulement à cause du prix dérisoire de cette cession, orchestrée par l’acheteur lui-même, mais aussi à cause des conditions coloniales acceptées par le gouvernement d’ A. Tsipras (Syriza).

Aujourd’hui, il est question que Fraport exige des grecs une « indemnisation » de 70 millions d’euros pour « la situation déplorable dans laquelle elle a trouvé les aéroports quand elle les a pris en mains »...