En Norvège les partis anti UE progressent

Les élections générales se sont tenues en Norvège le 11 septembre 2017 pour le renouvellement des 189 députés. La participation, identique à celle de 2013, a été élevée : 78 %.

Le Parti conservateur (droite) dirigé par le Premier ministre sortant, Erna Solberg, recule de 1,8 % avec 25 % des voix. Son partenaire, le Parti du progrès (FrP, classé à l'extrême droite, anti-immigration), perd 1,2 % avec 15,2 %. Le grand perdant du scrutin est le Parti travailliste (Ap, social-démocrate) qui reste la première force politique du pays avec 27,4 % des voix, perd 3,5 %.

Le succès le plus notable est celui du Parti agrarien (Sp, centre).  Il milite pour plus de décentralisation et pour plus de démocratie locale. Le Sp avait appelé à voter « non » à l'entrée de la Norvège dans l'UE (référendums de 1972 et 1994). Il combat aujourd’hui pour que la Norvège sorte de l'Espace économique européen (EEE). L’EEE est un accord d'association avec l'UE qui contraint la Norvège à appliquer les règles de celle-ci (sans mot à dire) et à lui payer une cotisation annuelle, en échange de l'accès au marché unique.

L’opposition à l’EEE est partagée par le Parti rouge (formation issue du Parti communiste des travailleurs) qui double son score et obtient 2,4 % des voix. Les trois forces qui progressent sont toutes pour la sortie de l’EEE.