Le 28-09-2017
Luigi Di Maio, candidat du Mouvement 5 Etoiles (M5S) au poste de futur chef du gouvernement italien, déclare (AFP – 24 septembre 2017) que son programme n'est pas de quitter l'Union européenne mais de la réformer : « L'Union européenne est un projet que nous voulons certainement changer mais pas abandonner. Nous voulons rester dans l'UE mais nous voulons changer nombre de traités qui portent aujourd'hui préjudice à notre économie, à nos entreprises. Nous irons là-bas (au sein des institutions de l'UE) pour discuter de la possibilité de modifier certaines choses… En ce qui concerne l'euro, nous avons présenté un programme en sept points au parlement européen et le référendum sur l'euro était le dernier point. S'il y a des ouvertures (au sein des institutions de l'UE, ndlr) nous sommes tout à fait disposés à une discussion pour modifier les règles du jeu. S'il n'y a aucune disponibilité, alors seulement dans ce cas, comme ultime solution, nous demanderions aux citoyens italiens à travers un référendum consultatif quoi faire ».
Le M5S, pour des raisons électoralistes (la majorité des Italiens ne sont pas pour la sortie de l’UE), préfère reproduire l’impasse grecque plutôt que de rompre avec l’UE et l’euro. La leçon est pourtant claire : il n’y a pas de négociation possible avec l’UE. Les difficultés des Italiens : austérité, « loi travail » de M. Renzi, etc. de même que la saignée infligée au peuple grec ne lui auront pas servi de leçon… « Errare humanum est, sed perseverare diabolicum est » (L'erreur est humaine, l'entêtement [dans son erreur] est diabolique).
Non pas que Tsipras ait « fait une erreur », car c’est bien délibérément qu’il a trompé les Grecs sur le thème : l’UE, l’euro ou le chaos… Pour paraphraser W. Churchill : « Vous aviez à choisir entre l’UE, l’euro et le déshonneur ; vous avez choisi l’UE, l’euro et vous avez le déshonneur ».
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