Aller à deux manifestations le 23 septembre

Par Jacques NIKONOFF, président du Parti de la démondialisation.

 

Le 23 septembre je manifesterai deux fois :

  • Une première fois contre la guerre, à l’appel du Mouvement de la Paix et de 130 organisations.
  • Une seconde fois contre les ordonnances Macron sur le Code du travail, à l’appel de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise.

 

La paix

Nul ne peut s’exonérer de l’ardente obligation d’agir pour la paix dans le monde. Car la paix est menacée comme jamais. De nombreux conflits localisés se poursuivent parfois depuis des années. La barbarie s’étend. Ces conflits localisés peuvent aujourd’hui prendre une dimension encore plus grave par le comportement irresponsable du dictateur nord-coréen et du président américain. Le premier multiplie les provocations comme celle consistant à faire survoler le Japon par des missiles balistiques. Le second en ajoutant constamment de l’huile sur le feu au lieu de rechercher une solution politique.

Alors, le 23 septembre, partout en France, il faut manifester pour la paix et l’amitié entre les peuples.

 

Le progrès social

J’appelle à participer à la manifestation organisée par la France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon. Pourtant je ne vois pas en Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise une alternative crédible au régime de Monsieur Macron. Pourquoi, dès lors, me déplacer ?

Parce que cette manifestation du 23 septembre est un cadre de mobilisation qu’il faut utiliser. Tout ce qui participe à créer un front contre les politiques du gouvernement doit être encouragé. Cette initiative de la France Insoumise prolonge les mobilisations syndicales des 12 et 21 septembre.

Pour autant, il faut regarder les choses en face et éviter toute naïveté. Cette « marche » est évidemment un coup politique de Jean-Luc Mélenchon pour tenter de s’imposer comme le leader de l’opposition et la seule alternative à Macron Ier. Cependant, personne n’est obligé de tomber dans le panneau, et il est parfaitement possible de manifester contre la politique du gouvernement sans pour autant soutenir Jean-Luc Mélenchon.

Ce dernier et la France Insoumise ne représentent en aucune manière une alternative crédible à la politique de Monsieur Macron pour améliorer radicalement le bien-être de la population. Il faudrait pour cela aborder franchement les grandes questions stratégiques :

  • La nécessaire libération nationale face à la mondialisation néolibérale et au libre-échange pour passer de la guerre commerciale à la paix commerciale.
     
  • La rupture indispensable avec l’Union européenne et l’euro pour bâtir une vraie coopération européenne débarrassée des politiques néolibérales.
     
  • L’impératif de reconstruire les processus démocratiques éliminés par les traités internationaux placés sous la garde d’institutions supranationales comme l’OMC, le FMI, la Banque mondiale, l’OTAN, l’UE.
     
  • Des mesures efficaces pour supprimer le chômage et la précarité comme le Pardem en propose avec le droit opposable à l’emploi.

C’est pour porter ces exigences que je manifesterai samedi.

Les conditions ne sont pas créées, à l’heure actuelle, pour confier à Jean-Luc Mélenchon et à son parti, un rôle politique central. L’élection présidentielle n’était qu’un moment. Il faut aujourd’hui mobiliser contre les politiques néolibérales du gouvernement, accumuler des forces, et poursuivre le débat (ou plutôt le commencer !) sur les conditions à réunir pour améliorer radicalement le sort de la population. À cet égard, Jean-Luc Mélenchon et son parti jouent plutôt un rôle de diversion.

Macron

0 Filet 2