Le 05-05-2020
Joël Perichaud, secrétaire national du Parti de la démondialisation chargé des relations internationales était invité par RT à propos du traité UE/Mexique
Le 5 mai 2020
Rien n’arrête l'Union européenne. En pleine pandémie, au moment où les gouvernements promettent, la main sur le cœur, que « rien ne sera comme avant » et qu’il y aura « un monde d’après », l’Union européenne, bras armé du néolibéralisme sur notre continent, continue le “business as usual“.
Elle a conclu un « accord de principe » de libre-échange avec le Mexique. Il a été signé après l’entrée en vigueur (provisoire) du CETA, de ceux avec le Viêt Nam (20 juin 2019), le Japon (entré en vigueur le 1er février 2019), Singapour (19 octobre 2018), le MERCOSUR (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay - 28 juin 2019)... Et ce n’est pas fini. D’autres accords sont en cours de négociation avec le Chili, l’Australie et Nouvelle-Zélande.
D’où le cri de victoire du commissaire au Commerce de l’UE, l’Irlandais Phil Hogan, qui a mis la pression sur ses services pour boucler des accords en pleine pandémie. Phil Hogan a défendu une nouvelle fois (cf. Financial Times du 23 avril) les vertus du libre-échange : « L’autonomie stratégique ne signifie pas que nous devons faire de l’auto-suffisance notre objectif. » Et d’insister : « Étant donné la complexité des chaînes d’approvisionnement de l’Union européenne, ce serait un objectif impossible à atteindre ».
Bien entendu, les délégations du PPE (dont LR) et Renew (dont Renaissance - LREM) au Parlement européen, se sont félicités de cet accord, y voyant une « lueur d'espoir » dans la crise en cours. Foutaise des discours officiels sur un pseudo "monde d’après où rien ne sera comme avant". Car comme d'habitude les citoyens ne sont pas consultés !
Pour aller plus loin : La Charte de La Havane contre les traités de libre-échange
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