Guerre contre la Russie : l'OTAN a lancé la répétition générale

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Air defender

Par Joël Perichaud secrétaire national aux relations internationales

Cette semaine, l'OTAN a lancé les plus grands exercices aériens de son histoire avec l’exercice Air Defender 23, au cours duquel l’organisation simule une guerre avec la Russie.
Les “exercices” qui dureront jusqu’au 23 juin, impliquent 250 avions, dont des chasseurs F-35 et des bombardiers B1 américains, et 10 000 soldats provenant de 25 pays.
Les exercices se déroulent des États-Unis aux Pays baltes et à la mer Noire, l’Allemagne jouant un rôle de premier plan. Elle coordonne les exercices impliquant les troupes de 25 pays membres et partenaires de l’OTAN.

Le général allemand Ingo Gerhartz a déclaré au Wall Street Journal : « L’Allemagne doit prendre beaucoup plus de responsabilités et parfois prendre la tête des nations de l’OTAN ici en Europe… et nous prouvons que nous sommes capables de le faire dans cet exercice ».
La présentation des “exercices” (Wall Street Journal) fait froid dans le dos.
Air Defender 23 prévoit le déploiement massif de troupes et de matériel des USA vers l’Europe en réponse à divers scénarios impliquant des attaques russes contre les membres de l’OTAN.
Le scénario de base prévoit que l’ennemi (Russie) s’empare du port allemand de Rostock lors d’une attaque qui déclencherait l’article 5 du Traité de l’Organisation de l’Atlantique nord, c’est-à-dire la clause de défense commune de l’OTAN. L’exercice consiste à reprendre le port et d’autres infrastructures, à défendre les villes et à passer à l’action offensive.
Certaines parties de l’espace aérien allemand seront fermées aux vols civils pendant de courtes périodes. L’exercice s’étend également au ciel du flanc oriental de l’OTAN (Lituanie et Roumanie) ainsi qu’à la Pologne et la République tchèque.
Les forces aériennes conjointes s’exercent ainsi à combler une lacune dans la “sécurité européenne” due à l’absence de défense aérienne. Elles simulent des attaques de missiles et de drones russes et déploieront des chasseurs pour les repousser.

Cette escalade de l’OTAN intervient juste après la destruction du barrage de Kakhovka, qui a provoqué des inondations généralisées dans tout le sud de l’Ukraine.
Bien qu’officiellement on ignore qui est responsable de l’attaque, il faut se rappeler que, l’année dernière, les troupes ukrainiennes ont tiré sur le barrage pour tenter de faire monter le niveau de l’eau en aval et que les chefs militaires avaient publiquement envisagé de le détruire…
En effet, dans un article publié sur l’offensive ukrainienne dans la région de Kherson (2022) le Washington Post avait rapporté que le général de division Andriy Kovalchuk, chef de la contre-offensive ukrainienne à Kherson, avait « envisagé d’inonder la rivière »….Et l’article ajoutait :
« les Ukrainiens ont même effectué un essai de frappe avec un lanceur HIMARS sur l’une des vannes du barrage de Nova Kakhovka, faisant trois trous dans le métal pour voir si l’eau du Dniepr pouvait être suffisamment élevée pour empêcher les Russes de traverser le fleuve sans pour autant inonder les villages voisins ». Selon Kovalchuk, le test avait été un succès, mais cette mesure restait un dernier recours et, à l’époque, il s’en était donc abstenu…

Le 6 juin dernier, le Post a publié un article affirmant que l’Ukraine était responsable de la destruction des gazoducs Nordstream dans la mer Baltique le 26 septembre 2022 et confirmait que les États-Unis avaient connaissance de l’attaque et ne l’avaient pas empêchée…
Que l’Ukraine ait perpétré l’attentat contre Nordstream avec le soutien des USA, comme l’affirme le Post, ou que les USA l’aient perpétré directement, comme le déclare le journaliste d’investigation Seymour Hersh, il est évident que les USA ont participé à la planification d’un attentat terroriste contre l’Allemagne, leur alliée au sein de l’OTAN.
Mis en évidence, aussi, les mensonges des USA et du secrétaire d’État Antony Blinken : «Je n’ai vraiment rien à dire sur l’allégation absurde du président Poutine selon laquelle nous, ou d’autres partenaires ou alliés, sommes d’une manière ou d’une autre responsables de la destruction des gazoducs Nordstream ».

Ces mensonges répétés des USA, de l’OTAN, de l’UE et de ces affidés, de Zelensky ainsi que de la presse mainstream aux ordres laissant penser que le récit de l’attaque russe sur le barrage de Kakhovka pourrait n’être qu’une mystification supplémentaire pour justifier, in fine, l’entrée officielle de l’OTAN dans la guerre.

En tous cas, les provocations et les mensonges répétés de l’OTAN et de ses complices, ses actes de guerre et de terrorisme justifient largement que la France sorte de cette organisation mafieuse et de l’Union européenne complice.

NON à la guerre, Sortons de l’OTAN, sortons de l’UE !