Le 08-10-2025

par Joël Perichaud, secrétaire national du Pardem aux relations internationales
Pendant que la pantalonnade bat son plein en France, sous la houlette du « Prince des mots tordus » et des seconds rôles brillamment interprétés par la « Compagnie créole » du socle commun, Ursula, l’allemande, fait résonner les tambours de guerre dans l’indifférence générale. Et quand le grand show des tontons flingueurs de la République aura terminé sa mission dévastatrice de la France, apparaîtra la tragédie la plus cruelle : le rôle principal étant tenu par l’hollywoodienne Ursula.
Le 11 septembre 2025, Ursula von der Leyen, la patronne de la Commission européenne (CE) prononçait, en singeant les discours traditionnels des présidents américains, un discours « sur l’état de l’Union».
Le discours de la reine de l’Union Européenne (UE) avait trois objectifs. Le premier était une tentative de faire oublier les scandales dans lesquels elle est impliquée. En particulier, son échange de SMS avec le PDG de Pfizer en 2020 pour négocier un accord de plusieurs milliards de dollars pour la livraison de milliards de vaccins Pfizer afin de « combattre » le virus Covid 19. Rappelons que ce pseudo-vaccin, non testé, pour lequel Pfizer a obtenu d’Ursula la garantie qu’il ne serait pas tenu responsable des effets secondaires, fait l’objet d’un long rapport documenté que nous avons publié à cette adresse : http://pardem.org/pfizer-papers-les-crimes-de-pfizer-contre-lhumanite.
Le deuxième objectif était de détourner l’attention des citoyens, dits européens, de toutes les décisions politiques désastreuses prises par la Commission européenne (CE) qui ont précipité l’UE dans une crise économique importante, aux conséquences néfastes immenses pour la totalité des peuples de l’Union européenne. Bien sûr, tous les gouvernements des pays de l’UE qui ont soutenu les décisions de la Commission, Merz (chancelier allemand) et Macron en tête, sont ensemble responsables du désastre : ils font tous partie de la même bande néolibérale pro-américaine.
Le troisième objectif du discours sur l’état de l’Union visait à réunifier une pseudo-union fracturée, Pour ce faire, von der Leyen a utilisé la Russie et le conflit militaire en cours entre l’Ukraine et l’OTAN comme outil de pression : « Nous sommes en guerre et l’Europe doit se préparer à une confrontation avec la Russie », a-t-elle déclaré répétant mot pour mot cette formule du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte…Reprise ad nauseam par Macron, Merz et Starmer (Premier ministre de Grande-Bretagne) et par presque tous les gouvernements de l'UE. Un mantra pour mettre au pas les populations des pays de l’UE, les préparer à la guerre afin qu’elles fassent bloc derrière leurs dirigeants sans protester.
À voir les visages renfrognés des « parlementaires » européens, pendant qu’Ursula s’adresse à eux tel un général remontant le moral de ses troupes, on est effaré de constater qu’ils applaudissent comme s’ils buvaient ses paroles …On peine à croire qu’il leur reste encore un peu de cervelle.
Alors qu’en France, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Allemagne, les gouvernements sont en chute libre ou extrêmement impopulaires, Ursula et ses complices croient pouvoir rallier les populations à son absurde guerre contre la Russie tout en sachant que l’UE ne dispose pas des moyens nécessaires pour battre la Russie.
Et pour s’assurer que la majorité de la population des pays de l’Union ignore ce qui s’est réellement passé en Ukraine depuis 2014, Ursula veut accroître le contrôle et la censure de l’UE sur l’information au prétexte de « lutte contre la désinformation ». Après avoir interdit, le 27 février 2022, les médias Sputnik et RT, Ursula veut supprimer le libre accès à toutes les chaînes d’information indépendantes opérant dans l’UE pour faire taire ceux qui expriment d’autres opinions que les « discours officiels ». Et en sapant systématiquement le peu de démocratie, certes uniquement formelle, dont disposent encore les peuples, le club européen des menteurs patentés, devenu autoritaire, se transforme en club européen des dictateurs.
La panique, en effet, commence à envahir Ursula, Macron, Starmer et Merz. Et pour cause : Leur plan de « mise à genoux » de la Russie par absorption de l’Ukraine dans l’UE a échoué et toutes leurs sanctions et discours anti-russes se retournent contre eux et leurs mentors US et OTAN. Pour masquer leur échec, il leur faut donc convaincre les citoyens qu’une vraie guerre est possible et nécessaire et ainsi détourner l’attention des peuples de la responsabilité de l’UE et les persuader que l’insécurité économique et la casse sociale actuelle et à venir sont la faute de la Russie. Dans les discours des gouvernements néolibéraux de Macron, Merz, Starmer, de l’UE et de l’OTAN, absolument tout est de la faute de la Russie : déjà responsable de tous les malheurs que traverse l’UE, la Russie voudrait en réalité l’envahir. Ce dont, objectivement, elle n’a ni les moyens ni la volonté. Mais peu importe car plus le mensonge est gros, plus il est, soi-disant, crédible.
Nous aurions donc besoin de grandes armées, d’une débauche de matériel de guerre, de systèmes de défense flambant neufs et de construction d’abris anti-aériens. De plus, chacun devrait avoir un kit d’urgence chez soi pour «tenir» au moins 72 heures.
Bref, le discours de l’UE par la voix de sa cheffe, Ursula von der Leyen, promet la guerre contre la Russie, encore plus de soutien à l’Ukraine, encore plus de contrôle des citoyens et la construction d’une « Europe indépendante » (mais pas des États-Unis). Bien entendu, cette politique belliciste a un prix exorbitant : la réduction drastique des budgets de l’éducation, de la santé, des transports, des retraites, de toutes les aides sociales, etc. Bref, le paradis néolibéral !
Pourtant il y a un bémol : les classes populaires des pays de l’UE, et surtout la jeune génération, ne veulent ni entrer en guerre contre la Russie ni supporter les conséquences économiques, sociales et politiques des va-t-en-guerre européens. Un peu partout, les classes dominées et la jeunesse se réveillent, se lèvent et clament : Non à l’austérité ! Non à la guerre !
Les von der Leyen, Macron, Starmer, Merz et leurs thuriféraires le savent. Et c’est pourquoi ils s’accrochent au pouvoir coûte que coûte, même lorsqu’ils voient leurs édifices (UE, OTAN, etc.) s’ébranler. Aidons-les à sombrer avec le système monstrueux qu’ils ont construit.
Sortons de l’UE, sortons de l'OTAN
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