La question nationale et la question linguistique

par la Parti de la démondialisation (Pardem)

Renan, dans Qu’est-ce qu’une nation ? en 1882, range les langues parmi les attributs de la « nation inconsciente ». Renan s’exprimait dans les conditions de l’époque - la légitimité du rattachement de l’Alsace et de la Moselle à la France ou à l’empire germanique - mais il a mal vieilli notamment sur ce point.

En effet, la défense et la promotion des langues nationales sont indissociables de la souveraineté nationale et populaire, au même titre que la souveraineté alimentaire. Et au moins autant que la défense d’autres « chefs d’œuvre en péril » ! C’est évident pour la langue française. Et pas seulement au Québec !

 

Ajoutons, au risque de surprendre, que la sauvegarde de la langue bretonne, par exemple, est aussi un combat que les républicains devraient mener.

Concernant les relations internationales, la bonne approche pourrait être la suivante :

  • combattre bec et ongles l’impérialisme de l’anglo-américain ;
  • apprendre à comprendre plusieurs langues (et non seulement l’anglais), ce qui est plus facile que d’apprendre à les parler.

A l’occasion des échanges culturels entre des ressortissants de deux ou trois pays, chacun parlerait sa propre langue en étant compris. Toutefois, pour les réunions internationales, ou pour des rencontres bilatérales où l’enjeu de négociations est fortement présent, des interprètes resteraient indispensables : « La langue de l’Europe, c’est la traduction » (Umberto Ecco).

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