Les va-t-en-guerre de l’OTAN

Tout est fait pour instiller dans les esprits des peuples d’Europe que Moscou est une menace. Plusieurs pays sont donc volontaires pour contribuer à la mise en place du plus gros dispositif militaire de l’OTAN déployé aux frontières russes depuis la Guerre froide.

Lors du sommet de Varsovie, en juillet 2016, l’OTAN a décidé d’accroître sa présence dans et autour de la mer Noire.

Le 26 octobre 2016, s’est tenue à Bruxelles une réunion des ministres de la Défense, qui visait à évoquer la « menace russe ». Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’organisation a déclaré que plusieurs Etats membres de l’OTAN « ont fait part de leur volonté de contribuer à notre présence dans la région de la mer Noire au sol, en mer et dans les airs, parmi lesquels le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Turquie et les Etats-Unis ».

« D’autres alliés cherchent à savoir comment ils peuvent contribuer », a-t-il ensuite ajouté, avant de préciser que 17 pays fourniraient des hommes pour former les quatre bataillons d’environ 1 000 hommes chacun qui seront déployés en Lettonie, en Lituanie, en Estonie et en Pologne début 2017.

La France, la Pologne, l’Albanie, la Roumanie ou encore la Croatie enverront des forces qui seront dirigées par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et l’Allemagne.

De son côté, Londres a promis de fournir des avions de chasse alors que Washington a annoncé l’envoi de troupes, de tanks et de munitions aux bataillons « très solides, multinationaux, prêts pour le combat » comme l’a souligné Jens Stoltenberg.

Le projet de déploiement aux frontières russes sera finalisé lors d’une nouvelle réunion des ministres de la Défense de l’OTAN en février 2017.

L’OTAN tente de sauver sa crédibilité en « concentrant ses efforts sur la dissuasion d’une menace qui n’existe pas venant de l’Est », comme l’a déclaré, dès juillet dernier, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères.