Annuler toutes les réformes néolibérales

La société nouvelle que le Pardem veut contribuer à construire ne pourra voir le jour que si le peuple lutte pour reconquérir sa souveraineté à l’échelle de la Nation. Sans reconquête de la souveraineté populaire et de la souveraineté nationale, aucune amélioration du sort des citoyens ne sera possible. En cela, le programme du Pardem s’inspire du programme du Conseil national de la Résistance (CNR) de 1944 et du processus politique de rassemblement du peuple qu’il avait lancé. Le programme du Pardem en est le prolongement contemporain. Sa portée révolutionnaire est incontestable, sans pour autant céder à la moindre démagogie et à l’enflure du verbe. Il se veut concret, précis, opérationnel. Nous nous plaçons dans l’hypothèse où nous gouvernons. Que faisons-nous concrètement pour résoudre les problèmes du pays et engager un processus de construction d’un nouvel ordre européen et mondial ?

Le programme du CNR stipulait qu’il s’agissait de « rétablir la France dans sa puissance, sa grandeur et sa mission universelle ». L’ambition du Pardem est identique, même si cette formule, aujourd’hui, serait probablement rédigée autrement. Le Conseil national de la Résistance se réunit pour la première fois le 27 mai 1943, clandestinement, dans un appartement parisien, sous la présidence de Jean Moulin, représentant en France occupée du Général de Gaulle (qui est à Londres puis ira à Alger comme chef de la France Libre). Jean Moulin sera arrêté par les nazis en juin de la même année. Le CNR regroupait huit mouvements de la résistance intérieure : Combat, Libération zone Nord, Libération Sud, Francs-tireurs partisans (FTP), Front national (rien à voir avec le Front national actuel), Organisation civile et militaire (OCM), etc. Il regroupait également les deux grandes confédérations syndicales de l’époque : la CGT (réunifiée) et la CFTC ; ainsi que six représentants des principaux partis politiques reconnaissant la France Libre, dont le parti communiste, le parti socialiste, les radicaux, la droite républicaine et les démocrates-chrétiens...