Le 30-01-2023
2e journée de mobilisation partout en France contre la réforme des retraites que le gouvernement de Macron veut imposer. Quel qu'en soit le prix pour les personnes concernées : les privés d'emploi, les précaires, les carrières "longues", les femmes, les catégories populaires comme les classes moyennes. Une réforme qui répond aux exigences de l'Union européenne tout comme la criminelle réforme des indemnités chômage, la réduction des droits du travail, la destruction du système de santé publique, les privatisations des grands services publics acquis à la Libération à partir de 1945, EDF, La Poste, France Télécom et tant d'autres.
L'action de Macron, de son gouvernement et de sa "Renaissance" est l'expression servile et volontaire à la solde des néolibéraux dont l'Union européenne est un instrument majeur. Toute souveraineté a été ôtée au peuple de France, y compris le droit de "battre monnaie" avec l'entrée de l'euro comme monnaie unique, avec les traités internationaux de libre-échange, avec la manipulation continue du parlement français, les combines, les arrangements politiciens de bas étage, les amitiés incestueuses avec la finance. Les lois, les décrets, les ordonnances, les 49.3, le 47.1, sont autant de tripatouillages qui ne visent qu'à asservir la France et son peuple.
Au-delà de l'injustice sociale de la réforme des retraites, dont les conséquences seront terribles, ce qui se joue est une guerre de classes conduite par le grand patronat depuis 40 ans, un acharnement sans pitié contre le système de protection sociale conquis par le peuple, une volonté de faire plier tous ceux qui ne se soumettent pas à la résignation. Ce qui motive Macron et ses amis riches et propriétaires c'est d'abord d'écraser le peuple, les conditions de vie de chacun-e, y compris son espérance de vie. C'est une étape décisive pour éradiquer des esprits tout espoir de changer de politique, de priver toute lutte sociale de moyens.
Macron ne lâchera pas : il s'est engagé à livrer les Français au dogme du néolibéralisme absolu, quitte à lui briser les reins. Quitte nous faire vivre dans une précarité institutionnalisée. A nous priver d'avenir en rendant le présent trop difficile pour penser et s'organiser. Pour nous confisquer notre droit de "faire peuple" et de décider de notre destin collectif.
Ce n'est donc pas la raison qui fera plier Macron et ses gangsters mais la rage que nous exprimerons partout par les grèves, les manifestations, les discussions pour convaincre tous les jours dans notre entourage pour dire NON ! Nos ressources nous les puiserons dans la solidarité, le sentiment que la résistance engagée s'appuie sur l'histoire du peuple français.
Alors après le 31 janvier, que continuent la lutte, la grève, les manifestations, et que s'agrègent à cette mobilisation toutes les composantes de la société qui craquent, qui grognent, qui n'en peuvent plus. Que nos cortèges soient bigarrés ! Actifs du privé et du public, étudiants, chômeurs, boulangers, petits commerçants, artisans, retraités, paysans...
Que les caisses de grève soient alimentées pour que les grévistes aient les moyens matériels de poursuivre la lutte. Notre dignité, nous la retrouverons ensemble si nous gagnons.
Nous avons dit NON au référendum sur la constitution européenne en 2005 contre tous les pouvoirs. Ils nous ont trahis en 2008 en nous imposant le Traité de Lisbonne via les parlementaires. Le temps de la revanche est arrivée : en 2023 on peut et on doit gagner !
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